GOURMANDISES >>> Que vous inspire ce financier ?

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GOURMANDISES >>> Que vous inspire ce financier ?

Elles sont cinq réunies autour de la table. La discussion est animée, les rires fusent. C’est l’heure du thé ou du café. En son centre, la table accueille un joli plat garni : petits financiers de différentes couleurs, grains de raisin enrobés de chocolat, mini figues confites et rochers habillés de papiers argentés. Une théière blanche, une tasse fleurie, un autre plat en demi-lune rempli de gâteaux aux amandes, un livre coloré complètent le service.

Que font-elles ces cinq femmes ? L’observateur attentif verra apparaître des cahiers à petits carreaux. Le jeu est lancé. L’une d’elle propose de goûter un financier et, à la manière de la fameuse madeleine de Proust, d’en laisser venir les sensations gustatives sur le cahier.

Le silence se fait. On entend dehors les cris des enfants jouant pendant la récréation. Les plumes glissent sur le papier. Chacune a pris sa petite friandise moelleuse avec délicatesse ou précipitation et laisse venir dans son palais la saveur sucrée et fondante. Plaisir de l’instant. Le biscuit savoureux fond sur les papilles distillant un parfum de chocolat, de pistache ou de beurre frais. Le petit gâteau de forme arrondie disparait en une bouchée, le nec plus ultra étant de le laisser fondre dans la bouche comme on avale une gorgée de bon vin. Concentrées, les cinq femmes s’appliquent à l’exercice qui mêle le plaisir des sens à l’encre posée sur le papier. L’heure avance doucement. Un parfum d’enfance s’est posé.

Une voix s’élève : « il est trois heures et demie les filles ». Le silence accueille cette phrase, le petit gâteau inspire. Nulle envie de lâcher le stylo. Les rires et paroles reviennent. La dernière participante hésite à poser sa plume. L’instant fut délicieux.

Isabelle.

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C’eût été dommage de le manquer, ce jeune financier à la sortie de la pâtisserie.

Doré comme un biscuit, comme un moniteur de ski, il arborait une rondeur appétissante et prometteuse en dépit de sa taille modeste.

Devait-elle se laisser tenter ? Mettre fin à tous les renoncements qu’elle avait imposés à son désir gourmand ?

Elle n’allait pas tarder à découvrir en lui toute la tendresse que promettait sa blondeur ; elle dévorait des yeux ses courbes harmonieuses, se représentant son moelleux.

Après qu’elle eût cédé à la tentation et que tout fut consommé, elle garda de son odeur et de son goût délicieux un souvenir inoubliable …

Danielle.

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